Journal de la Biennale – Numéro 9

Impromptu de Schubert

Voici un arrangement de l’Impromptu hongrois de Schubert, réalisé par Aurore Larcher pour 4 pianistes sur 4 pianos. Envoi des parties séparées sur simple demande : aurore.larcher2@gmail.com

Journal de la Biennale – Numéro 8

Numéro spécial, consacré au bilan de la 2nde édition de la Biennale de piano collectif

Une histoire de la Biennale

L’histoire commence en 2007.

En fait non, on peut la faire débuter bien avant ! Avant la mise en valeur du collectif dans les textes officiels, avant les pédagogies expérimentales des années 70, avant même les leçons des grands maîtres en format « toute la classe est là toute la journée » : on peut repartir de la littérature pour quatre mains, une littérature mineure mais abondante (et il y aura à dire sur ce caractère minoritaire du quatre mains, on en reparle tout de suite). L’histoire commence donc en 1600 avec Fancy, for two to play de Thomas Tomkins, qui serait peut-être bien la plus ancienne partition pour clavier collectif. On pourrait même partir de plus loin tiens : il y a fort à parier que depuis que les instruments à clavier existent, il y a très vite eu rencontre de musiciens sur le même instrument (vous savez, ces fameuses soirées où la succession de solos dépasse vite sa propre limite pour se muer en un partage du clavier, aussi expérimental que bon enfant, avec ou sans partition).

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Conférence : Le concert par addition

Depuis Bach et Louis Marchand, jusqu’à la grande compétition de l’Hexaméron, la virtuosité s’est d’abord jouée en mode compétition. Mais il aura fallu qu’elle se désindividualise pour que le piano redevienne collectif dans les formes du concert aujourd’hui.

Une histoire du piano collectif, de Bach à Bastien David

Conférence par David Christoffel, musicologue, auteur de Les petits malins de la grande musique.

Podcast :

David Christoffel est poète et compositeur, homme de radio et docteur en musicologie de l’EHESS. Auteur d’opéras parlés ( Échecs opératiques à l’Opéra de Rouen en 2018 et Consensus partium au Festival d’automne à Paris en 2020) et de pièces radiophoniques pour la scène ( La Voix de Foucault , ManiFeste, 2014), il mène une réflexion sur les rapports entre poésie et musique en publiant de nombreux articles et en dirigeant le volume Orphée dissipé (RSH, 2018).

Ancien chroniqueur pour France Musique (de 2010 à 2014), il produit magazines et émissions de créations pour France Culture et Espace 2 (RTS) et l’émission hebdomadaire Metaclassique diffusée sur une centaine de radios libres qui donne lieu à des Annales (publiées par les éditions Aedam Musicae).

Il est également l’auteur d’ Ouvrez la tête (ma thèse sur Satie) (aux éditions MF, 2017) et de l’essai La musique vous veut du bien (PUF, 2018, rééd. 2022). Chargé de cours au CNAM puis au CFMI d’Orsay, il développe des modules de médiation musicale par la création radiophonique aux CNSMD de Lyon et Paris, à l’ENS d’Ulm et dans différentes universités (Sorbonne, Tours, Evry et Genève et, ponctuellement, Nice et Grenoble).

Ses travaux sont recensés sur le site www.dcdb.fr

Suite Dionysienne

Soutenu par la DRAC Ile-de-France, le conservatoire de Saint-Denis a passé commande d’une oeuvre pédagogique de piano collectif au compositeur Thibault Maillé.

C’est à l’occasion de cette 2e édition de la Biennale de piano collectif qu’a été créée la Suite Dionysienne, ensemble de cinq pièces pour trois pianistes de cycle 1.

Le compositeur nous en dit quelques mots et nous en offre grâcieusement la cinquième pièce, Petite Princesse :

L’ensemble de la Suite Dionysienne est disponible à la vente auprès du compositeur : thbltmaille@gmail.com

 » Créée le 25 janvier 2024, la Suite Dionysienne est le fruit d’une commande du Conservatoire de Saint Denis via l’équipe de ses professeur.e.s de piano : au final, c’est surtout le fruit d’une rencontre avec de jeunes pianistes de cycle 1, motivés par l’expérience consistant à se partager le clavier, (à 3 en l’occurrence !), accompagnés de leurs enseignant·e·s particulièrement ouvert·e·s à mes propositions, comme j’espère l’avoir été aux leurs…

 » La Suite est formée de cinq courtes pièces ; sa cohérence réside dans un hommage rendu à la ville même de Saint Denis et ses habitant.e.s (son artère principale, sa Basilique). mais plus encore via l’alternance ludique d’atmosphères variées susceptibles de s’adresser à n’importe quel pianiste en apprentissage. Un peu de technique certes, mais surtout beaucoup d’écoute et de sensibilité y sont sollicités, afin que le mystère, la sentimentalité ou bien l’effervescence en soient restitués. Un peu de chant (ad lib. !) peut même y trouver sa place avant l’une des pièces…

 » Cette création, et plus généralement la composition, ont suscité beaucoup de questions de la part des jeunes instrumentistes lors de nos rencontres : ce n’est pas le moindre intérêt d’une telle expérience que de faire face à leurs interrogations et de tenter d’y répondre. Pour cela et pour le concert, qu’ils / elles en soient remercié·e·s !!

 » La partition appartient maintenant à celles et ceux qui s’en saisiront, permettant à l’esprit de la Biennale de perdurer sans attendre, avec impatience, l’édition 2026. « 

Thibault Maillé

thbltmaille@gmail.com

PianOlympique

Le samedi 27 janvier 2024, lors du concert JO de Paris, les élèves de Morgane Le Corre, professeure de piano au conservatoire du 13e arrondissement de Paris, ont créé Pianolympique de Raoul Jehl.

Le compositeur nous en offre la première partie. N’hésitez pas à le contacter directement pour la partition complète : raouljehl@yahoo.fr

Tout récemment, Raoul Jehl a publié Dodécathlon pianolympique, douze études d’une page, à jouer solo ou à 4 mains. Niveau mi C1 à fin C2.

Raoul Jehl

raouljehl@yahoo.fr

Radio en mode concert : Revisiter

Quand on visite un appartement, on regarde les dimensions et, si tout va bien, on se projette sur ce qu’on pourrait faire dedans.

Quand on visite une œuvre musicale, c’est presque pareil, au mur porteur près.

Mais quand on re-visite, c’est qu’on veut aller encore un peu plus loin dans la projection et pourquoi pas même envisager quelques aménagements, le coût des travaux, le recours aux artisans qui vont pouvoir nous accompagner dans le réaménagement des lieux…

Et, dans le genre, en musique, on peut même revisiter le répertoire par l’improvisation, réviser la pédagogie par la création , revisiter les jeux olympiques par le piano.

Metaclassique, émission produite et présentée par David Christoffel, est installée dans l’Auditorium du Lycée Paul Eluard de Saint-Denis pour un enregistrement en public d’un numéro « Revisiter » : dans le cadre de la deuxième Biennale de piano collectif, en partenariat avec la Maison de la Musique Contemporaine, on se posera la question de la création dans les conservatoires – dont on va pouvoir entendre trois applications directes avec les étudiants des conservatoires de Saint-Denis et de Clermont-Ferrand qui revisitent le Concerto en sol de Maurice Ravel, les jeunes élèves d’Emmanuelle Tat au conservatoire de Pierrefitte qui revisitent quelques disciplines olympiques, les élèves du conservatoire du 15ème arrondissement à Paris et, pour commencer, cinq pianistes du conservatoire de Brest dans Trois Sonates avec Interludes improvisés de John Cage.

Podcast : https://metaclassique.com/metaclassique-271-revisiter/

L’enseignement en collectif, réflexions pédagogiques

L’“Éducation Nouvelle” n’est à ce point plus si nouvelle qu’elle ne date pas seulement du siècle dernier, mais du siècle d’avant (le XIXe). De surcroît, ce mouvement/cette praxis menant à la gnosis-connaissance (et non l’inverse) s’inspire aussi de pratiques qui existaient dès l’Antiquité, comme elles furent remises au goût du jour par les Humanistes en leur temps, comme elles avaient su perdurer en partie, jusqu’alors et par la suite… Mais ces pratiques pédagogiques avaient certes été, pour beaucoup et par trop oubliées ou délaissées au point de (re)paraître alors entièrement nouvelles. Cela étant, la simple action (pas si simple en soi) de remettre au jour ces méthodes, et plus encore de les remettre au goût du jour, en lien avec la société contemporaine, était en soi force d’innovation tant le contexte aura changé entre-temps (or, le principe même de ces pédagogies étant de repartir de l’apprenant et du contexte de son apprentissage, cet aggiornamento était en soi et a priori une force d’innovation, même si les principes, axiomes et volontés n’en étaient pas fondamentalement inédits).

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Conférence : Et si la musique…

Et si les sons étaient aussi des mots, les notes des couleurs, les rythmes des époques, les accords des sentiments, les instruments des personnages, les tonalités des paysages… Bref, et si la musique était aussi autre chose qu’elle-même, que nous raconterait-elle ?

Avec Michaël Ertzscheid, pianiste et professeur au conservatoire de Boulogne-Billancourt et au CNSMD de Paris.

Podcast :

Michaël Ertzscheid est pianiste, chambriste, pédagogue et improvisateur.

Musicien passionné de pédagogie, le partage est au cœur de son activité.

Titulaire du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de musique, il est actuellement professeur de piano au Pôle supérieur d’enseignement artistique Paris Boulogne-Billancourt et au Conservatoire à rayonnement régionale de Boulogne-Billancourt.

Il enseigne également la pédagogie du piano au CNSM de Paris.