« Les clusters, c’est pas pour les filles ! »

Lison Autin est professeure de piano aux conservatoires de Saint-Denis et Bondy. Partant d’une situation précise vécue lors d’un cours collectif, elle initie dans cet article une réflexion autour de la parité dans l’enseignement du piano et cherche à questionner les stéréotypes de genre qui, élèves comme professeurs, nous habitent de façon bien souvent inconsciente…

Une des forces de la pédagogie de groupe est, à mon sens, la mise en oeuvre simultanée de plusieurs apprentissages : l’enseignement du piano permet à l’élève de développer, dans le domaine de la pratique musicale, un véritable savoir-faire, et le fait de se consacrer à cette activité dans le cadre du cours collectif nous emmène rapidement, en tant que pédagogues, sur le terrain du savoir-être.

Continuer à lire … « « Les clusters, c’est pas pour les filles ! » »

Les quatuors de pianos

Pianiste et docteure en musicologie, Emmanuelle Tat nous présente quelques pièces pour 4 pianos / 4 pianistes, un clin d’œil à la formation du quatuor à cordes !

Le répertoire offre quelques œuvres de cet effectif qui se sont plutôt développées au cours des XXème-XXIème siècles.

Il faut attendre 1948 pour voir la première pièce pour 4 pianos et c’est Darius
Milhaud
(1892-1974), compositeur français faisant partie du Groupe des Six, qui écrit Paris op.284, une suite de six pièces polytonales : « Montmartre », « L’île Saint-Louis », « Montparnasse », « Bateaux-mouches », « Longchamp », et « La Tour Eiffel ». Ce musicien méditerranéen donne une primauté à la mélodie qui dit tout dès qu’elle a été énoncée. Il n’y a pas de développement thématique mais plutôt une succession de mélodies sans cesse renouvelées. Le langage polytonal que le compositeur utilise permet de faire entendre plusieurs mélodies simultanément.

Continuer à lire … « Les quatuors de pianos »

Pluridisciplinarité, interdisciplinarité, transdisciplinarité 

Artiste, enseignante et responsable d’établissement, Solveig Meens a consacré son mémoire de Master 2 en Direction d’établissement d’enseignement artistique au sujet de l’interdisciplinarité. Elle nous en offre ici quelques extraits, partant de clarifications sémantiques jusqu’à d’intéressants exemples pratiques.


Transversalité, pluridisciplinarité, interdisciplinarité : voilà des notions qui sont mises en avant depuis les années 2000 dans les Schémas nationaux d’orientation pédagogique, les projets d’établissements, les fiches de postes, les référentiels de compétences1.

Sur le terrain, on constate une difficulté à distinguer chacun de ces termes. Ce flou sémantique entraine une incompréhension sur le plan des pratiques. Les détracteurs de la multidisciplinarité, interdisciplinarité, transdisciplinarité, évoquent des termes mal définis, à la mode, qui menacent le “niveau” des élèves. Les indécis y voient, peut-être, une opportunité de changement, mais aussi, des obstacles en termes de travail d’équipe ou d’organisation. Quand une majorité de chercheurs constatent une meilleure intégration des savoirs.

Continuer à lire … « Pluridisciplinarité, interdisciplinarité, transdisciplinarité « 

Une Puce aux Olympiades – Quentin Hénault

Voici une composition pour piano à 4 mains du pianiste Quentin Hénault. Merci de l’informer si vous faites jouer cette pièce : quentin.henault@gmail.com

Le piano autrement

Pianiste, compositrice, performer, enseignante et chercheure, Catherine Schneider nous présente ici ses ateliers collectifs de piano, basés sur l’écoute et la créativité.

J’ai initié ces ateliers alors que j’étais en poste dans un conservatoire municipal, pour répondre au manque d’offre de pratique collective pour les pianistes et inclure les élèves qui ne répondaient pas aux conditions du cursus d’enseignement traditionnel (autodidactes non-lecteurs, élèves en situation de handicap, familles sans piano à la maison, adolescents en rejet de la FM, élèves ayant de grosses difficultés en déchiffrage…).

Continuer à lire … « Le piano autrement »

Ecouter la Terre – Catalogue

Virtuosités collectives – Catalogue

Impromptu de Schubert

Voici un arrangement de l’Impromptu hongrois de Schubert, réalisé par Aurore Larcher pour 4 pianistes sur 4 pianos. Envoi des parties séparées sur simple demande : aurore.larcher2@gmail.com

Une histoire de la Biennale

L’histoire commence en 2007.

En fait non, on peut la faire débuter bien avant ! Avant la mise en valeur du collectif dans les textes officiels, avant les pédagogies expérimentales des années 70, avant même les leçons des grands maîtres en format « toute la classe est là toute la journée » : on peut repartir de la littérature pour quatre mains, une littérature mineure mais abondante (et il y aura à dire sur ce caractère minoritaire du quatre mains, on en reparle tout de suite). L’histoire commence donc en 1600 avec Fancy, for two to play de Thomas Tomkins, qui serait peut-être bien la plus ancienne partition pour clavier collectif. On pourrait même partir de plus loin tiens : il y a fort à parier que depuis que les instruments à clavier existent, il y a très vite eu rencontre de musiciens sur le même instrument (vous savez, ces fameuses soirées où la succession de solos dépasse vite sa propre limite pour se muer en un partage du clavier, aussi expérimental que bon enfant, avec ou sans partition).

Continuer à lire … « Une histoire de la Biennale »